Sur l’ensemble de son cycle de vie le coût global du bâtiment se décompose de la façon suivante :

• 5% conception,
• 20% construction,
• 75% exploitation .

Le digital et l’IA peuvent (et doivent) déployer de la valeur dans les bâtiments existants pour en améliorer l’usage, en faciliter l’exploitation ou la rénovation et, bien sûr, en optimiser la gestion énergétique.

Nativement l’IA apporte au marché de nouvelles fonctions cognitives pour simplifier l’utilisation, des fonctions prédictives pour anticiper et enfin des fonctions d’aide à la décision pour mieux piloter. Tout ceci doit booster l’exploitation et la maintenance des bâtiments qui accusent un fort différentiel de productivité par rapport à l’industrie.

La question du quand est dépendante d’un défi majeur, trouver avec quoi nourrir en temps réel une « IA du bâtiment ouverte » :

• des données qualitatives et propres issues de systèmes d’informations propriétaires,
• des solutions techniques partiellement communicantes,
• des données métiers en silos,
• et des informations fragmentées et hétérogènes fournies par les exploitants techniques.

Si vous souhaitez en savoir plus sur « l’IA dans le bâtiment, concrètement » : je vous conseille de lire le manifeste produit par le GIMELEC : Intelligence artificielle : ensemble, agissons pour des bâtiments performants, où de nombreux professionnels experts de leur métier partagent leurs visions et leurs expériences.

J’ai particulièrement été intéressé par les points de vue de :

• Vanessa Bisconti-Cateau (ABB) qui déploie un  éco-système ouvert et interopérable capable de préciser le degré de compatibilité avec d’autres applications partenaires ABB ;
• Philippe Conus ( VINCI Facilities ) avec une approche itérative et apprenante ;
• Servan Lacire (Bouygues Energies & Service) qui se propose de résoudre l’équation complexe du comment l’IA peut contribuer à améliorer l’efficacité de la maintenance des équipements selon une équation économique pertinente;
• Christelle Duverger avec le positionnement d’Engie où la donnée est au cœur de leur stratégie Smart building qui enrichit actuellement un data garage avec les données des interventions issues de l’ensemble du groupe à différents niveaux du cycle de vie des équipements.
• Enfin Richard Déry (Siemens) avec une vision plus UX de l’IA centrée sur l’occupant, le facility manager et une approche métier d’anticipation des risques et d’aide à la décision.

L’IA est au centre des recherches de DPM Technologies et de notre partenariat avec le Groupe Iserba. Dès 2020 nous communiquerons sur les premières expérimentations des solutions IA apportées par Vizavy à nos clients bailleurs sociaux et à leurs prestataires d’entretien et de maintenance des équipements.